mercredi 15 décembre 2010

Europe : mon plaidoyer pour les plantes médicinales, par Michèle Rivasi


Les plantes médicinales traditionnelles vont-elles disparaître en Europe le 30 avril 2011 ? En théorie, non. Mais des produits utilisés pour la médecine traditionnellechinoise ou indienne (ayurvéda), certains compléments alimentaires, et plus largement la filière bio artisanale risquent de faire les frais de la nouvelle donne européenne.

Deux systèmes parallèles pour les produits à base de plantes

La situation des plantes médicinales en Europe est un véritable imbroglio. Leur usage est réglementé par deux systèmes d'enregistrement distincts :
  • L'un de type pharmaceutique, auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA). C'est cette fameuse directive de 2004 sur les plantes médicinales traditionnelles qui focalise toutes les critiques mais dont la date butoir du 30 avril 2011 concerne en réalité les médicaments traditionnels à base de plantes (abrégé THMPD dans le jargon européen).
  • Le second permet l'enregistrement des plantes en tant que complément alimentaire. Il correspond à un règlement de 2006, dont les allégations de santé sont elles en cours d'évaluation par l'agence européenne des aliments (EFSA).
La grande majorité des fabricants de produits à base de plantes joue sur les deux systèmes. Des lors que l'enregistrement pharmaceutique est devenu trop compliqué, les entreprises ont souvent préféré emprunter la voie des compléments alimentaires pour diffuser leurs produits.

L'échec d'une directive pleine de bonnes intentions

Plantes, algues, champignons, lichens, utilisés frais ou entiers, coupés ou desséchés, concassés ou pulvérisés. Mais aussi teintures, extraits, huiles essentielles ou jus obtenus par pression… La directive THMPD de 2004 découle au départ d'une bonne intention : simplifier l'enregistrement d'une substance à effet thérapeutique sur la base de son usage traditionnel. Aujourd'hui, force est de constater l'échec de la directive THMPD.
La procédure simplifiée d'enregistrement se révèle horriblement compliquée. La définition du médicament traditionnel à base de plantes suppose un usage depuis au moins trente ans, dont quinze au sein de l'Union européenne.
Le coût et la complexité du dossier d'enregistrement, de l'ordre d'au moins 60 000 euros par produit, est une barrière pour les entreprises soucieuses de se mettre en règle. Autant se préparer à arrêter la fabrication d'un produit, c'est moins compliqué.
Bilan ? Moins de 200 médicaments traditionnels à base de plantes ont été pour l'instant approuvés par l'EMA.
Autre exemple : la liste communautaire des plantes autorisées comprend aujourd'hui 149 plantes, sur les 600 envisagées initialement par la Commission. Le nombre d'espèces de plantes médicinales s'élève à 1 500 en France et à 20 000 dans le monde, rappellent les herboristes. Sans compter les remèdes mélangeant différentes substances. On reste loin du compte.

Les compléments alimentaires privés d'allégations de santé

Un règlement de 2006, sur les allégations de santé des denrées alimentaires, se trouve au centre d'une féroce polémique. Encore peu médiatisée auprès des consommateurs européens, ces échanges à fleurets mouchetés ont lieu entre la Commission européenne, l'EFSA et les fabricants des compléments alimentaires à base de plantes.
A ce jour, plus de 95% des dossiers d'allégations déposées pour des produits à base de plantes ont reçu un avis négatif de l'EFSA. Trop rigoureuse, calquée sur des procédures propres aux médicaments, l'EFSA prend sa décision sur très peu de données et rejette des allégations pourtant déjà autorisées dans plusieurs pays européens.
Le 27 septembre, la Commission européenne a annoncé sa décision d'ajourner son avis sur les allégations de santé évaluées par l'EFSA, jusqu'à ce qu'un certain nombre de problèmes relatifs aux plantes soient résolus. La Commission est entrée dans une période de réflexion. La situation est bloquée et les passes d'armes ont repris.

Médecine chinoise et ayurvédique, premières victimes

La situation des plantes médicinales en Europe n'est guère florissante. L'évaluation des compléments alimentaires à base de plantes est pour l'instant suspendue. Et avec la fin du délai de transition de THMPD, au-delà du 30 avril 2011, la vente de plantes non autorisée restera possible, mais sans indication thérapeutique.
Si rien ne change, l'impact de ces deux législations européennes promet d'être dévastateur. Des produits vont disparaître du marché. Des associations tirent la sonnette d'alarme, inquiètes des répercussions sur les substances et préparations à base de plantes utilisées en médecine traditionnelle chinoise ou indienne (ayurvéda).

Les petites entreprises du bio aussi touchées

Les vraies victimes seront les petites entreprises du secteur. La pleine entrée en vigueur de ces textes va toucher de plein fouet l'ensemble du secteur des médecines naturelles à base de plantes et une bonne partie de l'économie du bio. Dans le seul secteur des compléments alimentaires, la baisse d'activité est estimée à environ 30%.
Cela va aussi varier en fonction des états membres de l'Union européenne, selon leur tradition des plantes médicinales. Chez certains, les autorités demandent d'enregistrer la plante comme médicament. Dans d'autres, la même plante peut être mise sur le marché comme un aliment.
La Cour européenne de justice a rappelé que ce double usage était légal. Il revient finalement aux pays de trancher les litiges au cas par cas, au travers de jugements nationaux. Difficile alors de dégager un véritable consensus européen.

A qui profite la dose ?

Si l'on peut comprendre la nécessité de garantir la qualité des produits et préserver la santé publique, on peut aussi se demander à quoi rime une législation qui impose des conditions si draconiennes et inadaptées que la réalité du terrain ne puisse s'y conformer.
Cela me fait penser aux difficultés rencontrées en France par d'autres plantes, les préparations naturelles peu préoccupantes (pnpp). Bras de fer popularisé sous le nom de la guerre de l'ortie. La situation concrète des plantes médicinales pourrait bien s'en rapprocher.
En faisant à peu près le même type de nuance juridique qu'entre l'ortie et le purin d'ortie, on s'apprête à criminaliser l'usage et la diffusion des savoirs relatifs aux plantes médicinales. Simultanément, la voie des compléments alimentaires est désormais bouchée. Cela montre bien que les carences du double système actuel.
On sent une volonté de museler le secteur des médecines alternatives ou naturelles, en particulier celles liées aux plantes. Résultat, on pose un cadre susceptible de justifier toutes les chasses aux sorcières possibles en matière de plantes, qu'il s'agisse d'un usage traditionnel, commercial ou non.

dimanche 8 août 2010

L’ eau en bouteille laissée dans votre voiture est très dangereuse ! La chaleur réagit avec les produits chimiques du plastique de la bouteille ce qui libère de la Dioxine dans l’eau.

L’ eau en bouteille laissée dans votre voiture est très dangereuse ! Il a été prouvé que cela peut causer un cancer. En fait, c’est la cause la plus commune du taux élevé de dioxine dans les tissus du cancer du sein.
Un oncologiste l’a confirmé et recommande : personne ne devrait boire l’eau en bouteille laissée dans une voiture.
La chaleur réagit avec les produits chimiques du plastique de la bouteille ce qui libère de la Dioxine dans l’eau.

La Dioxine est la toxine de plus en plus trouvée dans les tissus du cancer du sein.
Donc, s’il vous plaît, soyez prudent et ne buvez pas l’eau en bouteille qui a été laissée dans une voiture.
Cette information peut sauver une vie !
Utilisez une gourde en acier inoxydable ou une bouteille de verre, à la place
L’ information suivante circule au centre médical de l’Armée canadienne :
- Pas de récipients en plastique dans le micro-onde.
- Pas de bouteille d’eau dans les congélateurs.
- Pas d’emballage plastique dans le micro-onde.
- Ne pas congeler vos bouteilles en plastique remplies d’eau,car cela libère les dioxines de la matière plastique.
La Dioxine cause le cancer, spécialement le cancer du sein et empoisonne grandement les cellules du corps.
Edward Fujimoto, Wellness Program Manager à Castle Hospital a parlé de la Dioxine et combien elle est mauvaise pour nous.
Il dit aussi que nous ne devrions pas chauffer notre nourriture dans le micro-onde en utilisant des récipients de plastique.
Il explique que la combinaison de graisse chauffée à haute température et le plastique libèrent de la Dioxine dans la nourriture, qui se transmet ainsi aux cellules du corps... À la place, il recommande d’utiliser des récipients en verre comme le pyrex ou des récipients de céramique. Vous obtenez les mêmes résultats mais sans la Dioxine.
Les mets ou soupes instantanées devraient aussi être enlevés du récipient original et réchauffés dans quelque chose d’autre.
Le papier n’est pas mauvais, mais il est plus sûr d’utiliser un récipient de verre spécialement conçu pour la chaleur.
D’ailleurs, c’est pour cette raison que les fabricants d’aliments dits "fastfood" ont changé leur emballage plastique pour du papier, a cause du problème de la Dioxine.
Le Dr. Fujimoto a également souligné que l’emballage plastique, comme le film est tout aussi dangereux quand placé sur la nourriture et chauffé dans le micro-onde
La chaleur excessive mélange la toxine poison du film plastique à la nourriture.
Couvrez la nourriture avec une serviette en papier à la place ou mieux,un couvercle en verre.

mercredi 30 juin 2010

Calendrier des visites des jardins de l'Ecole des plantes de Bailleul

Centre régional de phytosociologie / Conservatoire botanique national de Bailleul - Hameau de Haendries 59270 BAI LLEUL


COMPRENDRE,  INVESTIR  &  AGIR …

Visites animées par le CBNBl, pour tout public.
Réservation obligatoire, une semaine à l'avance, auprès des magasins Nature et Découvertes
de Lille par téléphone (03.28.14.43.00 ou 03.20.78.01.00) ou réservation sur le site internet
natureetdecouvertes.com avec la carte Instants Nature :

Mercredi 30 juin 2010 - Grand jeu au Jardin des plantes sauvages.
Partons à la découverte de la diversité de la flore sauvage de la région à travers
différentes questions et jeux qui permettront d’apprendre tout en s’amusant.

Samedi 17 juillet 2010 – Découvrons les parents sauvages des plantes
cultivées.
Légumes, fruits, aromates, plantes horticoles… Remontons l’arbre généalogique
de nos plantes cultivées pour retrouver leur origine sauvage.

 Mercredi 28 juillet 2010 – Ces herbes qu’on dit mauvaises.
Mauvaises vous dites ? Rendez-vous au Jardin des plantes sauvages pour
changer votre regard sur ces merveilles botaniques et apprendre à les apprécier.

Mercredi 22 septembre 2010 – Mille et un services rendus par les plantes.
Pour s’habiller ou teindre, pour peigner ou nettoyer, les plantes recèlent des vertus
méconnues ou parfois simplement oubliées.

Mercredi 6 octobre 2010 – les arbres et leurs mystères.
Promenons-nous dans le bois… Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus
haut, dévoile l’Hêtre multiple qui se cache sous ces feuillages.

Mercredi 3 novembre 2010 – Ces plantes au drôle de nom (le Pied de chat,
l’Arbre à perruque…).
Connaissez-vous « le Bois gentil », « le Pas d’âne » ou encore « l’Herbe aux
femmes battues » ? Et oui, ce sont des plantes ! Retrouvons ensemble l’histoire de
ces noms rigolos donnés pas des botanistes.

Mercredi 17 novembre 2010 –
Venez faire le portrait de l’eau dans tous ses états dans le Jardin des plantes
sauvages. Grâce à des expériences dans l’atelier de botanique, vous pourrez
même rencontrer Perlette et recréer le cycle de l’eau.

Mercredi 1er décembre 2010 – Beautés fatales.
Ramenées chez nous pour que l’on puisse admirer leur beauté, certaines plantes
exotiques s’avèrent être un cauchemar pour notre biodiversité. Venez découvrir les
bons gestes pour favoriser la vie animale et végétale de notre région.

Découvrez le monde des plantes sauvages
Conservatoire botanique national de Bailleul
2ème semestre 2010
VISITES GUIDÉES

Dans le cadre des Rendez-vous nature du Conseil général du Nord : sorties
gratuites limitées à 25 personnes. Réservation obligatoire, au plus tard 48h à
l'avance, au 03.28.49.00.83 :

Mardi 13 juillet 2010 – Des plantes sauvages dans nos assiettes.
Comment agrémenter son repas d’une touche de naturel ? En apprenant à
reconnaitre les espèces végétales comestibles !

Vendredi 27 août 2010 – Elles nous envahissent.
Invasives ou envahissantes, qui sont elles, d’où viennent elles, quelles en sont les
conséquences ?

Mercredi 27 octobre 2010 – Le voyage des plantes.
Les plantes se déplacent, mais comment font-elles ? Et pourquoi se déplacent-elles? Sont-elles obligées, l’Homme intervient-il ?
Un autre regard sur le jardin de la bibliothèque municipale de Bailleul :
à la découverte d’un petit monde vivant insoupçonné.
Limité à 25 personnes, sur inscription au 03.28.41.27.54
Activité suivie de l’inauguration du fonds documentaire spécial enfant sur le thème du jardin.
Visites libres du Jardin des plantes sauvages et du Jardin des plantes médicinales
(3€ / pers / jardin).
Visites semi guidées pour découvrir, en autonomie, le monde de la flore sauvage sous
forme de jeu (5€ / pers) en botaniste :
en herbe :
permet aux enfants de faire connaissance avec les familles botaniques.
amateur :
- immerge les adultes néophytes en botanique dans l’univers des plantes sauvages.
- immerge les adultes néophytes en botanique dans l’univers des plantes médicinales.
initié :
permet aux adultes initiés de connaître les différents usages des plantes sauvages qui poussent près de chez lui.
PÉRIODE D’OUVERTURE
Toute l’année, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00, le week-end sur réservation.
Pour les réservations, ou pour tout renseignement, contactez le
Conservatoire botanique national de Bailleul
Tél. 03.28.49.00.83 / Fax. 03.28.49.09.27 Courriel : infos@cbnbl.org
Site internet : www.cbnbl.org

lundi 24 mai 2010

Cueillette biodynamique

Cueillette, séchage et conservation des Plantes

Je n'insisterai jamais assez sur le danger inhérent à la cueillette de plantes dont on n'est pas sûr à 100%. La récolte et le séchage des plantes sont des activités assez compliquées (sauf quand on en a l'habitude) et qui prennent du temps. Si vous n'êtes pas sûr, achetez vos plantes en herboristerie (bien sûr, vérifiez que les plantes sont saines, qu'elles ont été cultivées et cueillies dans de bonnes conditions) et chargez-les ensuite de votre énergie, ou demandez à un ami, qui les récolte pour lui-même, de vous en fournir.

La récolte : quelques précisions
        La plupart des plantes médicinales poussent à l'état sauvage et il est étonnant d'observer comment chaque espèce a sa place particulière dans la Nature de manière à ce qu'elle puisse développer ses principes actifs dans les meilleures conditions. Si durant des siècles nous avons cultivé la sauge, le romarin, le tilleul et bien d'autres plantes, c'est que nous désirions avoir ces précieux végétaux sous la main.
        Evitez à tout prix de récolter vos plantes sur des terrains ayant reçu des engrais ou des insecticides. Ne faites pas de cueillette le long des routes ou des chemins, cherchez plutôt les endroits isolés, loin des contaminations chimiques. Il est très difficile de savoir si une plante a été épargnée par ce type de pollution, exercez donc une grande prudence. Si vous avez un jardin, vous pouvez essayer de les cultiver vous-même.
        J'insiste sur le fait de connaître très bien les plantes avant de vous lancer dans leur cueillette. La connaissance et la pratique des plantes ne sont pas faciles à acquérir et demande une étude assidue. Soyez plus qu'absolument sûr des plantes que vous cueillez (il serait en effet dommage que vous confondiez la grande gentiane avec une espèce d'hellébore particulièrement toxique). Avant d'en cueillir une assurez-vous, en consultant une flore, de son habitat, sa floraison, sa couleur, sa forme, ses dimensions, son odeur et tous les autres détails permettant de l'identifier. Ne ramassez jamais celles dont vous n'êtes pas sûr.
        Ne prenez que les spécimens sains. Méfiez-vous comme de la peste de ceux qui portent des moisissures, ou de ceux qui sont attaqués par des parasites ou des escargots.
        Les règles essentielles de respect de notre Mère la Nature sont bien entendu de vigueur. Si possible, il vaut mieux ne pas récolter les plantes isolées, et ne ramassez pas la totalité des plantes d'une même espèce dans un endroit restreint. Dans un même esprit de profond respect, veillez à ne pas couper entièrement la plante, afin qu'elle puisse survivre et redévelopper ses membres sans trop de difficultés. Ne cueillez pas plus que nécessaire, car celui qui prélève un don de la Terre doit éviter toute attitude égoïste et laisser une partie de ces dons à la Terre. Evidemment, respectez les espèces en voie de disparition!


La prospection  
      Il est très intéressant de procéder à une prospection de lieux de cueillette avant la récolte en elle-même. Au cours de vos promenades, faites attention aux lieux où poussent les plantes, au stade de leur maturité, à leur nombre, etc. De cette manière, votre cueillette s'en trouvera facilitée et vous pourrez avoir une meilleure organisation.


L'outil de cueillette  
      Pour cueillir les parties aériennes des plantes, vous devrez vous munir d'un couteau ou d'une serpette, et pour les parties souterraines, vous utiliserez une petite pelle, ou plus souvent une bêche.

        Certains herboristes préconisent la cueillette des " simples " par cassage des plantes, mais casser une plante n'est pas toujours chose évidente car la souplesse de certaines empêche une cassure nette. Insister pourrait abîmer la plante en provoquant souvent de graves blessures :  force de tirer et de tordre, on finit par la déchausser, blesser les extrémités et en plus endommager les sommités récoltées. L'agressivité de cette technique est incompatible avec l'esprit de l'herboristerie traditionnelle. Une section nette des tiges et des branches évite toute trituration et permet une saine cicatrisation de la partie végétale restante.

        Les faucilles sont aussi un symbole lunaire : leur croissant rappelle la Lune, et la Lune a des rapports étroits avec la Terre : elle gère la croissance des végétaux, le mouvement des eaux et l'intensité des champs magnétiques. La lune (agent féminin) est la compagne du Soleil (agent masculin) qui influe sur la vie comme lui. L'or est la couleur du Soleil. C'est pourquoi dans l'Antiquité, les druides utilisaient les serpes dorées qui représentaient cette union du Soleil et de la Lune, l'union des deux astres majeurs influant sur la vie et déterminant aussi ses cycles et saisons.

        Pline l'Ancien décrit le rite de cueillette du gui à l'aide d'une faucille en or. L'or ne coupe pas, cette faucille ne pouvait donc avoir qu'un usage symbolique : les rameaux de gui se détachent très facilement au niveau de leurs jonctions, par simple flexion. Et l'usage de la serpe d'or, qui probablement était plutôt un alliage de couleur dorée ou un placage d'or, devait être généralisé à toutes les plantes sacrées puisque les druides bannissaient l'usage du fer pour leurs herbes médicinales et magiques.
        Le fer avait un caractère violent car il était le métal des glaives et des lances, le métal de la guerre et de la destruction, le métal du sacrifice humain. De plus, le fer est incompatible avec certaines plantes, telle la sauge.

Le temps de la récolte   
     La récolte traditionnelle des plantes n'est pas une activité simple. Rien ne vous oblige à prendre en compte tous les facteurs, mais ici comme en magie, vous ferez au mieux pour plus d'efficacité. Je vous conseille d'adapter ces méthodes selon vos exigences et vos besoins. N'oubliez pas qu'il n'y a aucune obligation, suivez votre inspiration.
        La cueillette des plantes s'articule autour du cycle lunaire et du cycle solaire.
        En règle générale, tout ce qui pousse au-dessus du sol (bourgeons, écorces, bois, feuilles, fleurs, tiges) se récolte de la Lune croissante à la pleine Lune et tout ce qui se développe dans le sol (racines) de la Lune décroissante à la Lune noire.
        De même, au cours de l'année, les mêmes parties aériennes sont cueillies pendant la croissance du Soleil au cours de son cycle annuel, c'est-à-dire du printemps à l'été. Quant aux parties souterraines, elles se récoltent au cours de la régression du Soleil, c'est-à-dire de l'automne à l'hiver.
        Ainsi, en fonction de l'éveil de la Nature, les écorces et les bourgeons seront-ils récoltés, avec la montée de la sève au printemps, en Lune croissante. Les feuilles, la majorité des fleurs (car certaines se récoltent à la floraison de printemps) et les plantes se prélèvent en été, autour du solstice, en Lune montante. Les racines se déterrent en automne, en Lune décroissante.
        Selon certaines sources, l'herboriste ne doit pas être vu par l'oeil du Monde, le Soleil, ce qui limite, dans la majorité des cas, la récolte aux quelques heures avant le lever du Soleil et aux quelques heures après le coucher du Soleil. Ainsi, les plantes devraient être cueillies entre le coucher de la Lune et le lever du Soleil ou au crépuscule, entre le coucher du Soleil et le lever de la Lune.
        Mais  je préfère pour ma part me référer au calcul des heures planétaires pour planifier ma cueillette, ce qui me permet de cueillir les plantes au jour idéal et à l'heure idéale.
        Les parties de chaque plante subissent, elles aussi, une influence planétaire particulière : ainsi les racines sont sous le signe de Saturne, l'écorce sous l'influence de Mercure, le bois sous l'action de Mars, les feuilles reçoivent l'effet de la Lune, les fleurs agissent sous l'action de Vénus et le fruits se développent sous l'empreinte de Jupiter. Quant au Soleil, il influe sur la plante dans sa totalité.
        L'aurore est le moment idéal pour cueillir car la fraîcheur du matin permet à la plante recueillie de conserver plus longtemps ses substances actives. L'apparition de la lumière excite l'activité cellulaire et tonifie la plante qui se réveille en captant les premiers rayons du Soleil. Toute la Nature se tourne vers la lumière naissante : herbes, feuilles, et tiges se dressent pleines de vie. Les fleurs s'ouvrent, dégageant leurs arômes. Les premières lueurs du Soleil font frémir toute la Nature et les oiseaux commencent à chanter dans ce calme éternel. L'aurore, c'est aussi le moment où la lumière jaillit des ténèbres, de l'obscurité. C'est l'heure du chant du coq qui passe pour éloigner les mauvais esprits. Symboliquement, l'aube est un instant privilégié, puisque c'est celui du Soleil levant, du retour et de l'ascension de la lumière, de l'amour, de l'espoir, de l'épanouissement.
        Le crépuscule, quant à lui,  est un instant très propice à la récolte des parties souterraines.
        La cueillette de nuit semble avoir été fort répandue, non seulement pour des raisons lunaires (la Lune, dans sa période croissante, augmente la force magnétique des parties aérienne des végétaux, dans sa période décroissante, des racines), mais aussi pour des raisons de culpabilité vis-à-vis du Soleil, témoin presque inévitable de la cueillette matinale, comme il vient d'être dit ci-dessus. La nuit garantit plus longtemps la fraîcheur des plantes et les recouvre de rosée jusqu'au lever du Soleil. La nuit appartient aux puissances surnaturelles, et minuit est dès lors l'heure fatidique, le point symbolique culminant du cycle du Soleil, la moitié ascendante de sa course. Dans l'Antiquité, c'est souvent au " soleil de minuit " qu'avaient lieu les rites initiatiques, en relation avec les forces occultes, attachées à cette heure. Minuit est encore l'heure d'un grand nombre d'opérations magiques. A un point de rupture, cette heure n'est en fait ni bonne ni mauvaise, mais plutôt neutre, un point d'équilibre entre les forces du " Bien " et du " Mal ". Chez les Gaulois et les Grecs, c'est à minuit que les esprits se déchaînent et que les morts se réveillent pour hanter les vivants. Au jour de la St. Jean, minuit est l'heure sacrée à laquelle fleurit la fougère mâle qui donne des graines aux pouvoirs magiques immenses. C'est aussi à minuit que se récoltent traditionnellement le trèfle, la fleur de sureau, le pissenlit, la jusquiame noire.
        Les solstices, et dans une moindre mesure les équinoxes, étaient aussi considérés comme des moments forts de l'année, que l'on mettait à profit pour certaines récoltes. La Saint-Jean (la fête christianisée de Litha) d'été notamment donnait lieu à des cueillettes spécifiques, à un partage de plantes médicinales, et des festivités particulières. C'est à cette occasion que les Dames aux Herbes récoltent, au point du jour, leurs herbes magiques et médicinales : armoise, arnica, bourrache, centaurée, gentiane, livèche, mauve, mélisse, menthe, millefeuille, millepertuis, molène, ortie, reine-des-près, sauge, serpolet, tilleul, verveine, violette... En fonction des climats et des régions, les variétés récoltées diffèrent. De toute façon, les plantes à maturité cueillies à la St-Jean possèdent toutes des pouvoirs magiques. Il est de même pour Beltane, au 1er mai, qui est également un moment sacré pour la cueillette des Herbes Sacrées.
        La cueillette se fait par temps clair et dégagé (éviter la récolte par temps de pluie, car les plantes se flétrissent, se tassent trop dans le panier et une partie de leurs principes actifs se dissout dans l'eau).

Avant la récolte : la préparation  
      Avant de partir quérir les Herbes Sacrées, il faut être prêt : physiquement, mentalement et spirituellement.
        Il est toujours préférable d'être en bonne santé et reposé. Pour être "digne" d'opérer le sacrifice végétal, il faut être frais, éveillé à la nature, présent, concentré sur ses gestes.
       La recherche des plantes médicinales doit être perçue comme un parcours initiatique, une quête librement choisie. Dans l'idée du sacrifice végétal qui va s'accomplir et des éventuelles réactions astrales ou physiques du milieu et des plantes agressées, il s'agit d'être prêt et de prendre conscience de ce qu'on va entreprendre.
        Sur le plan spirituel, la cueillette doit inciter l'herboriste à la sagesse et à la sérénité, à l'état de paix intérieure et de vénération du monde naturel. Il est très important de respecter le calme et l'intégrité de la forêt, de la Nature. De même, la présence d'un animal de compagnie, comme le chien, serait un élément perturbateur et empêcherait de se concentrer pleinement sur son oeuvre.
        Quand les plantes sont repérées, il convient de ne pas se précipiter : il faut les aborder sereinement, en se concentrant sur le geste qui va suivre. Il est nécessaire de sélectionner les parties végétales avant de les couper décemment.

Le geste de cueillette    
    Lorsque vous avez trouvé la plante que vous recherchez (suivez toutes les règles de cueillette décrites ci-dessus), tracez dextrogyre avec votre couteau un cercle autour de la plante, de la main gauche comme les druides. Les cercles magiques ont en fait une triple action: le cercle sacralise la plante, empêche les influences extérieures de s'approcher de la plante et de l'altérer et protège l'herboriste des réactions astrales éventuelles de la plante. Coupez ce dont vous avez besoin, surtout pas l'entièreté de la plante (sauf lorsqu'il s'agit d'une petite fleur). La technique consiste à tenir la plante de la main droite par le côté gauche de la plante (le pouce est donc vers le bas). La main gauche qui serre la faucille sous le poignet droit et coupe la plante dans un mouvement vers l'extérieur gauche. La raison en est symbolique, en fait la main droite, la plus habile, est associée au labeur et à l'activité quotidienne et est perçue comme la main de foi, tandis que la main gauche est considérée comme la main de la magie. En coupant la plante, récitez une des formules ci-dessus ou une prière imprivovisée.
        Placez la plante dans votre panier sans la tasser, en veillant à ne pas mélanger les espèces (vous pouvez le séparer à l'aide d'une feuille de papier journal).
        Pensez également à prendre un sac en plastique afin de ramasser toutes les crasses que vous trouverez, laissées par des gens peu respectueux.


Le séchage 
       Revenu chez vous, triez d'abord impitoyablement vos plantes. Toutes celles qui présentent des moisissures ou qui ne sont pas belles doivent absolument être jetées.
       Ensuite, procédez tout de suite au séchage. C'est une étape important, car à son issue, la plante doit avoir gardé 10% de son eau, juste assez pour ne pas être totalement sèche. De plus, des champignons peuvent apparaître sur vos plantes, dans ce cas vous devrez jeter toute votre récolte.
Fleurs, feuilles et parties aériennes: Mettez-les sécher sur des draps de coton ou de lin ou sur du papier journal dans un endroit frais, sec et bien aéré. Vous pouvez aussi les suspendre en bouquets dans un grenier. Après les avoir soigneusement triées, brossez-les légèrement si elles sont un peu sales à l'aide d'une brosse à dents sèche. Coupez-les en long et hachez-les en petits morceaux d'environ 1 mm. Mettez le tout en bocaux hermétiques, de verre (si possible teinté) ou de porcelaine (cela se trouve facilement dans les marcher aux puces), mais surtout pas de plastique ou de métal, malheureux!
Racines: Nettoyez les racines à l'eau à l'aide d'une brosse à dent, soyez bien sûr d'éliminer toute la terre. Coupez-les en rondelles, puis coupez les rondelles en 2 ou en 4 selon leur diamètre. Faites-les sécher très longtemps, puis mettez-les dans des bocaux.
Fruits: détachez les fruits de leurs grappes (par ex le sureau) et mettez-les à sécher, ensuite mettez en bocaux.
Ecorce: veillez à ne pas récolter trop d'écorce sur un même Arbre. Mettez sécher l'écorce, puis coupez-le en petits morceaux, et mettez en bocaux.


Conservation
     Il est essentiel de conserver les plantes dans des bocaux hermétiques de verre teinté ou de porcelaine, surtout pas de métal ou de plastique. Placez tous vos bocaux de plantes dans une armoire fermée, où n'entreront pas la lumière des rayons du Soleil. Vous pourrez les conserver un an en moyenne, puis vous referez une récolte. Un conseil, si vous voyez qu'il vous reste encore des plantes alors que vous allez en récolter, cousez des petits sachets de coton et mettez une poignée de plante dedans, accrochez-le sous le débit d'eau du robinet et laissez couler votre bain. Voilà une façon bien agréable de ne rien gaspiller!
       

vendredi 14 mai 2010

Made in Belgium, Dominique Baudoux

Que dire de plus?
Une belle leçon d'harmonie entre industrie et qualité.
"Ce n'est pas de la haute couture mais des lettres de noblesse".

Attention tout de même,

N'ACHETEZ JAMAIS D'HUILES ESSENTIELLES NON BIO. 
LES PHYTOSANITAIRES S'Y RETROUVENT AUSSI CONCENTRÉS.


HE BIO Souvent moins chères que les autres, il a une capacité de production inégalée, selon les cas la différence de prix est minime alors pensez toujours à vérifier avec les producteurs locaux.

Made in Belgium, Pierre Marcolini

Interview sur BFM radio

L'autre pot belge!
Approche sympathique du green washing...
Pour une AOCisation à outrance.

jeudi 13 mai 2010

Cueillette Arnica

Dans un contexte de demande croissante, la conservation de cette plante fait l'objet d'une convention entre les cueilleurs vosgiens et le laboratoire Weleda.

La cueillette débute en général à 4 heures et demie du matin. Elle s'étale sur une période de deux à trois semaines. On détache les plus beaux capitules de leur tige et récolte aussi des plantes entières en ne prélevant qu'une toute petite partie de la racine. Quelques règles simples à respecter : pas plus de deux fleurs au mètre carré et une plante sur trois. «On se dépêche, mais c'est toujours beaucoup d'émotion quand on lève la tête et qu'on voit le soleil se lever sur nos mamelons vosgiens et les Alpes suisses», confie René Pierrot. Le reste de l'année, il cultive des plantes médicinales à Gérardmer (Vosges) avec un associé.

Récolte très matinale
Pour préserver les ressources, Weleda s'est associé avec le groupe d'une quinzaine de cueilleurs qui a signé une convention avec l'Association vosgienne d'économie montagnarde. Weleda leur finance le permis de cueillette délivré par les trois communes propriétaires des pâtures du Markstein (100 € par an) : Fellering, Ranspach et Oderen. Ils s'engagent en retour à assurer la conservation de la plante.

Après un tri rapide, les fleurs sont mises à macérer. Elles sont ensuite broyées, pressées, décantées et filtrées afin d'obtenir un produit brut qui sert à la fabrication de médicaments ou d'huile de massage.

Depuis l'Antiquité, l'arnica est réputée pour ses vertus contre les contusions, la fatigue et les douleurs musculaires. Plusieurs fédérations sportives utilisent l'huile Weleda pour leurs athlètes en phase de récupération. La demande est en continuelle progression et la production vosgienne ne suffit plus pour répondre à la demande. La culture de l'arnica selon les préceptes de la biodynamie (une forme d'agriculture biologique très élaborée) est actuellement tentée en Allemagne, mais l'opération est difficile car la plante veut un sol acide, pauvre et un climat bien particulier. Récemment, Weleda a aussi lancé la cueillette en Roumanie, en coopération avec WWF.

En plus de la pression de cueillette exercée par la demande des huit laboratoires qui s'approvisionnent sur le massif vosgien, l'arnica est aussi victime des engrais que les éleveurs mettent sur les hautes pâtures pour avoir plus d'herbe. En effet, au bout de deux ou trois ans, l'arnica est étouffée et disparaît. Les pistes de ski réduisent aussi le territoire de l'arnica. Mais c'est sans doute le changement climatique qui fait planer le plus d'incertitudes.

Fondés en 1921 en Suisse, les laboratoires Weleda ont une éthique écologique qui ne date pas d'aujourd'hui. Elle s'inspire des travaux de Rudolf Steiner (1861-1925), fondateur de l'anthroposophie. Une biographie vient de lui être consacrée ("Rudolf Steiner, une biographie", de Gary Lachman, Actes Sud). Loin de toute hagiographie, elle retrace l'itinéraire de ce penseur très original. Les sceptiques ou les simples curieux y trouveront une mine d'informations.

Cueillette Ekopedia

Définition

La plupart du temps, les termes herboriste et phytothérapeute sont confondus : bien que la séparation ne soit pas très nette, variable suivant les pays, disons :
Les herboristes s'occupent plutôt de la préparation, du mélange et de la transformation (extraits, huiles, élixirs, pommades, etc.) des plantes médicinales et de leur culture.
Les phytothérapeutes sont des médecins ou professionnels de la santé, qui vont poser le diagnostic et indiquer un traitement.
Nous pouvons nous procurer les plantes séchées ou les préparations indiquées dans les herboristeries où les herboristes vous conseillent utilement.
Les herboristes doivent suivre une formation spécialisée : voir les écoles d'herboristerie Herboristerie:Écoles d'herboristerie
] Plantes médicinales

Les plantes médicinales sont les plantes utilisées en phytothérapie pour leurs principes actifs, elles peuvent être vendues en herboristerie, en pharmacie, avec ou sans prescription selon la réglementation du pays.
Il est souvent possible d'obtenir soi-même ses propres remèdes naturels, depuis la phase de la culture (certaines plantes médicinales, souvent aussi aromatiques, poussent en pot comme le basilic, la sauge, le thym ... ), la récolte, le séchage et finalement les préparations diverses.
]Culture
Rappelons que dans les jardins des monastères, les moines prenaient grand soin d'avoir leur carré d'herbes aromatiques, de simples. Conseillée déjà depuis l'époque de la Grèce classique, la culture des simples nécessiterait tout un article.
Certaines plantes aromatiques sont très faciles à cultiver en pot dans un appartement en ville, ou en pleine terre, d'autres plantes demandent plus de soins particuliers, et exigent plus de connaissances en horticulture.
] Récolte
Attention à la qualité du site de cueillette, aux pollutions éventuelles et diverses, la période de l'année ... Ne jamais cueillir des plantes le long des routes ou à proximité de sites polluants(fumées d'incinérateurs, usines, décharges de tout type, raffineries, etc.)
Il est nécessaire de savoir reconnaitre les plantes, de connaître celles qui peuvent être confondues avec des variétés toxiques (comme pour les champignons !)
Il faut en outre connaître les parties utilisées d'une plante.
il faut parfois sélectionner : ex. à préciser : dans certains cas, on préfère les jeunes feuilles (moins fibreuses) ou les plus vieilles sont plus riches en principes actifs indésirables.
le moment de la journée où les conditions météo ont aussi de l'importance, notamment vis-à-vis de l'ensoleillement, la plante vivante métabolise différemment.
Il est conseillé de cueillir les plantes par temps sec, après le lever du soleil et après disparition de la rosée (tout cela pour éviter trop d'humidité qui compliquerait la conservation ultérieure de la plante)en tout les cas, retenir qu'il faut en règle générale, les cueillir après une bonne demie journée de soleil, ainsi elles sont chargées de vitalité au maximum.
connaître la période de récolte idéale pour cette plante : suivant les parties utilisées, il y a des périodes favorables pour la récolte en vue de la conservation, au moment où la concentration des principes actifs est optimale.
en général :
racines : printemps pour les plantes vivaces, en automne pour les plantes annuelles, bisannuelles. (précision à ajouter)
écorce, résine : d'arbre en hiver, d'arbrisseaux en automne, de résineux au printemps.
feuilles : juste avant le complet développement des fleurs sauf pour les plantes dont on utilisera aussi les sommités fleuries (à préciser)
tiges : en même temps que les feuilles (sauf les plantes mucilagineuses)
les sommités fleuries : avant le complet développement, les roses se cueillent en boutons
bourgeons : au printemps,
voir Gemmothérapie.
les graines ou semences : à complète maturité
les fruits : très mûrs pour l'utilisation immédiate, juste avant la maturité pour la conservation dans des préparations.
]Calendrier de cueillette de plantes usuelles
Pour l'hémisphère nord, en tout cas ! je crois (contribution bienvenue, à compléter c'est long !!!!)
adapter ce calendrier suivant les variations annuelles, exemple en cas de temps chaud, les plantes seront "en avance" ou plutôt ce calendrier sera en retard.
] JANVIER-FÉVRIER-MARS
Asarum (plante), Peuplier (bourgeons), Aubépine (fleurs), Pin sylvestre (bourgeons), Tormentille (racine), Gui (branche feuillée), Cyprès (noix), Douce-Amère (tige coupée), Eucalyptus (noix), Lichen gris (lichen d'Islande), Pulmonaire du Chêne, Violettes (fleurs et feuilles), Mousse du Chêne (lichen), Pêcher (fleurs), Mousse du Pin (lichen), Primevère (fleurs), Ronces (boutons), Genêt (fleurs), Giroflées (boutons), Benoîte (racines), Prunellier (fleurs), Bistorte (racines), Ficaire (plante fleurie), Impératoire (racines), Tussilage (fleurs), Livèche (racines).
] AVRIL-MAI
Acacia blanc (fleurs), Ortie (fleurs mondées, plante fleurie), Bourrache (fleurs), Muguet (fleurs; plante fleurie avec racines), Chélidoine (plante feuillée), la Prêle (plante feuillée)Primevère (fleur avec calice), Cresson (feuilles), Anémone pulsatile (plante), Pariétaire (feuilles), Pervenche petite (feuilles), Ronces (boutons).
] MAI-JUIN
Acacia blanc (fleurs), Guimauve (feuilles), Chèvrefeuille (fleurs), Jusquiame (feuilles), Fêve des marais (fleurs), Datura (feuilles), Pied-de-Chat (fleurs), Lierre terrestre (feuilles), Scabieuse (fleurs), Menyanthe (feuilles), Sureau (fleurs), Pissenlit (feuilles), Ache des marais (feuilles), Platane (feuilles), Balsamite (feuilles), Asperges (racines), Benoîte (feuilles), Sureau (deuxième écorce), Busserole (feuilles), Colchique (semences).
] JUIN-JUILLET
Absinthe (feuilles), Garance (feuilles), Acanthe (feuilles), Arnica (fleurs), Aconit Napel (feuilles), Pensée sauvage (fleurs; plante entière fleurie), Agripaume (feuilles), Bardane (feuilles), Reine des prés (fleurs), Belladone (feuilles), Sauge sclarée (fleurs), Bourrache (feuilles), Tilleul (fleurs bractées), Cassis noir (feuilles), Brunelle (plante), Consoude (feuilles), Fenouil (plante), Cynoglosse (feuilles), Galega (plante), Frêne (feuilles), Génépi (plante), Mauve (plante fleurie, feuilles), Marrube blanc (plante), Hysope (feuilles), Pimprenelle (plante fleurie), Mélisse (feuilles), Pulmonaire. (plante fleurie), Menthe (feuilles), Sanicle (plante fleurie), Mûrier (feuilles), Santoline (plante fleurie), Ronce (feuilles), Séneçon commun (plante fleurie), Sarriette (feuilles), Thym (feuilles), Véronique des Alpes (plante fleurie), Tussilage (feuilles).
] AOUT
Basilic (feuilles), Noyer (feuilles), Bouillon blanc (feuilles, fleurs), Romarin (feuilles), Morelle noire (feuilles), Bleuet (fleurs), Lavande (fleurs mondées), Buglosse (fleurs), Millepertuis (sommité fleurie), Centaurée petite (plante), Origan (sommité fleurie), Matricaire (fleurs), Rose trémière noire (fleurs), Géranium Robert (plante), Tanaisie (fleurs), Digitale pourpre (feuilles), Argentine (plante feuillée), Gratiole (plante feuillée), Cataire (plante feuillée), Laitue (plante), Saponaire (plante feuillée), Guimauve (fleurs), Fumeterre (plante), Houblon (cônes), Marrons d'Inde (graines).
] SEPTEMBRE
Céleri (semences), Ellébore blanc (racines), Églantier (fruits secs), Fougère mâle (racines), Alkékenge (baies), Maïs (stigmates), Épine-vinette (fruits), Mercuriale (feuilles), Airelle-Myrtille (fruits), Coings (pépins), Sureau (baies), Fraisier cultivé (racines), Baguenaudier (feuilles), Aconit (racines), Noix (coques).
] OCTOBRE
Aubépine (fruits secs), Saponaire (racines), Genévrier (baies), Arum maculé (racine), Nerprun (baies), Courges (semences), Pivoine (racines), Uva-Ursi (racines), Raifort (racines), Bourrache (racines), Safran (stigmates).
] NOVEMBRE-DÉCEMBRE-JANVIER
Aconit (racines), Bardane (racines coupées à 1 cm), Asperges (racines), Fraisier sauvage (racines), Gentiane (racines coupées à 1 cm), Petit Houx (souche et racine), Pivoine (racines), Arrête-boeuf (racines), Raifort (racines), Bouleau (écorces), Valériane (racines), Bourdaine (écorces), Saponaire (rhizomes), Chêne (écorces), Impératoire (souches et rhizomes), Frêne (écorces), Grenadier (écorces), Rhubarbe (racines), Garou (écorces), Sceau de Salomon (rhizomes), Saule (écorces), Genêt à balai (racines), Sureau (première écorce), Aunée (racines), Pin sylvestre (bourgeons), Consoude (racines), Peuplier (bourgeons), Guimauve (racines), Gui (feuilles mondées, sans tiges ni fruits), Pissenlit (racines), Colchique (bulbes).
] Séchage
Après récolte, il faut retirer les corps étrangers, les parties de la plante mortes ou abimées (mondage) mais aussi les petits insectes, avant de les utiliser ou de les dessécher pour la conservation.
Suivant les cas, on dessèche les plantes au soleil, au four, à l'étuve, au séchoir ou dans une pièce aérée. à préciser voir aussi le séchage pour la conservation des aliments
racines : séchées à l'air sec, éventuellement au soleil, les racines charnues coupées en tranches minces, les racines mucilagineuses séchées au four (max 50 ou 60°)b
écorces et bois : au soleil ou à l'étuve
fleurs, feuilles, semences à l'ombre, dans une pièce à l'atmosphère sèche, séchoir (solaire) ou sur des claies, suspendues en petits brins isolés. (à compléter)
tiges et feuilles épaisses : sur des claies, dans une serre (à compléter)
Ensuite il s'agit de les conserver à l'abri de l'humidité et de la lumière. Les plantes ainsi traitées se conservent un an (elles perdent beaucoup de leurs effets passé ce délai).
] Préparations en herboristerie

On peut utiliser directement les plantes fraiches dans des infusions, décoctions que l'on utilisera en usage interne ou qui servent pour des cataplasmes, ou broyer les plantes ....
En général, l'herboriste ou le phytothérapeute vous indique comment procéder, avec les durées, la posologie (quantité), les précautions et les contre-indications. Voici les définitions générales des différentes modes d'utilisation : Usage interne : (voie orale)
Potion : Liquide destiné à être bu où l'on a fait entrer les principes actifs de la plante, par extrait, infusion ou macération.
infusions : Environ 1 cuillerée de plantes par tasse d'eau bouillante. Laisser infuser 10 minutes.
décoctions : Placer la plante dans l'eau froide portée à ébullition de 10 à 30 minutes.
Mais pour la conservation, il existe des préparations types qui permettent selon les cas de garder les principes actifs plus ou moins longtemps sans dégradation.
Solution : Mélange liquide où les principes actifs de la plante sont dissous dans un solvant approprié (eau, alcool, huile, éther, etc.).
] Préparations de l'herboriste
En général, ce sont des préparations prévues pour la conservation. Certaines peuvent même être préparées maison, afin d'en avoir sous la main en cas de besoin.
Préparations de base :
poudre : obtenue en broyant finement la plante sèche, utile pour les plantes "coriaces", les tiges dures, les racines.
exemple : poudre de prêle
matériel nécessaire : un pilon et un mortier résistant, en porcelaine ou en pierre, ou un moulin
Les poudres peuvent servir à faire des extraits, des macérations, être simplement délayées dans de l'eau ou être mélangées à la nourriture.
] Les macérations
macération : méthode de préparation liquide en laissant macérer à froid assez longtemps une plante dans de l'eau, du vin, de l'alcool, de l'huile, ou du miel pour en obtenir les principes solubles. La durée de macération dépend du liquide, au moins de quelques heures à plusieurs jours.
La macération s'utilise pour les plantes dont les principes actifs seraient altérés par la chaleur. Attention, dans le cas de la macération dans l'eau, la durée de conservation est très courte (24 h) !. Il existe différents types de macération suivant le liquide choisi.
Mellite : Substance onctueuse qu'on prépare en faisant macérer des plantes dans du miel ou en faisant cuire un mélange de miel et d'hydrolé.
exemple : Le miel rosat est une mellite : on ajoute à du miel une infusion astringente de pétales de roses rouges ; il est employé comme gargarisme.
Élixir : On l'obtient en faisant macérer des plantes, ou des extraits de plantes, dans une solution contenant principalement de l'alcool et du sucre, ou alcool et sirop. Certains élixirs sont préparés à partir d'alcoolats, d'autres contiennent des vins médicinaux.
exemple : un des plus connus, l'élixir du suédois contient au moins des extraits d'une vingtaine de plantes
vin médicinal ou vin tonique, vinaigre médicinal : vin ou vinaigre dans lequel on a laissé macérer des écorces, des racines ou des feuilles de plantes
exemples : vin de gentiane, vin de cannelle, de quinquina ...vinaigre de sureau,
Alcoolat : Liquide incolore qu'on obtient en faisant macérer des plantes fraîches dans de l'alcool.
Alcoolature : Liquide coloré obtenu par macération de plantes fraîches dans l'alcool. L'alcoolature faite à partir de feuilles prend une couleur verte, celle qui provient des racines est brune. Les enzymes qu'elles contiennent étant toujours actifs, les alcoolatures se conservent mal et doivent être utilisées rapidement. On les utilise lorsque les principes actifs de la plante ne supportent pas la chaleur de la distillation.
huiles macérées : macération dans de l'huile, cette huile peut ensuite être utilisée pour le massage, pour la confection des pommades. On fabrique ainsi de l'huile de table parfumée, dans le cas de l'huile macérée avec des aromates : thym, laurier, romarin.
exemple : huile de camomille, huile de millepertuis !!!
Recette pratique :
ingrédients : plantes bien séchées, broyées éventuellement pour les parties dures,
de l'huile de bonne qualité (bio, pressée à froid): olive, tournesol (désodorisée), amande douce
remplissez la moitié d'un bocal avec les plantes sèches, complétez avec l'huile
laissez macérer 3 semaines, remuer de temps en temps
filtrez et transvasez dans des flacons colorés. Gardez à l'abri de la lumière.
] Les teintures et teinture mère
teinture : préparation liquide obtenue par action de l'alcool sur des plantes médicinales
exemple : teinture de propolis
Recette pratique pour préparer une teinture [1]
Broyez finement la plante, ajoutez environ le double de son volume en alcool (au moins de 40 degrés)
versez la préparation dans récipient en verre. Fermez hermétiquement.
laissez macérer un mois à l'abri de la lumière, secouez vigoureusement le bocal tous les 2 jours.
filtrez en pressant afin d'extraire le maximum de teinture.
transvasez la teinture dans des petites bouteilles de verre coloré. Gardez à l'abri de la lumière.
Les teintures à l'alcool se conservent quelques années. Utilisation de la teinture par voie orale : déposer le nombre de gouttes voulu dans un peu d'eau ou encore les mettre directement sous la langue pour obtenir un effet plus rapidement.
teinture mère : macération de 3 à 5 semaines d'une plante fraîche dans de l'alcool au moins à 60 degrés (selon la plante, mais en général, c'est 60°). nécessite une plus grande quantité de plantes que la teinture classique
exemple : teinture-mère de calendula (très bon désinfectant cicatrisant en usage externe)
] Les sirops
sirop : un sirop est obtenu en faisant cuire (à feu doux) la plante médicinale avec du sucre jusqu'à obtention de la consistance sirupeuse. Un sirop peut se conserver quelques mois. Le sirop s'utilise en usage interne.
exemple : sirop d'ortie, avec du suc d'ortie
Recette pratique pour faire un sirop
Faites chauffer 250 ml d'infusion ou de décoction déjà filtrée dans une casserole.
Ajoutez 500 ml de miel ou de sucre bio et remuez jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
Laissez refroidir et embouteillez
Recette : pour faire à la fois la décoction et le sirop
faites chauffer 1/2 l d'eau avec les plantes
couvrez et laissez frémir entre 5 et 15 minutes selon les cas (décoction).
filtrez, remettez à chauffer à feu doux pour réduire le liquide à 100 ml (cela prend un certain temps).
ajoutez ensuite 200 gr de miel
mélangez pour dissoudre le miel, mettez en bouteille.
] Les pommades, onguents et baumes
pommades : préparation solide souvent à base d'un corps gras contenant les principes actifs de plantes utilisées pour application sur la peau. (voir aussi en cosmétique)
exemples : pommade d'eucalyptus (avec HE d'eucalyptus)
baume quand la pommade a un effet anti douleur ou anti-inflammatoire, elle est appelée baume, par exemple : baume de plantain
Recette pratique pour faire une pommade :
ingrédients : soit de l'huile médicinale, soit de l'huile végétale (tournesol, amande douce ...) et éventuellement : HE, suc, extrait de végétaux, cire d'abeille.
Proportions : pour 30 ml d'huile, 1 c. à c. de cire d'abeille dans une petite casserole, mélanger l'huile et la cire, porter à feu doux (ou au bain-marie) jusqu'à fusion de la cire (~ 60 °C). Retirez du feu, transvasez dans un petit récipient en verre.
Attendez le tiédissement de votre mélange avant d'ajouter, selon le cas, le suc, l'extrait ou les gouttes d'huile essentielle des plantes choisies.
Dosage : !!! attention de bien respecter les dosages :
pour les HE : 30 gouttes d' HE (donc 1 goutte par ml d'HV)
pour ... gouttes de l'extrait OU ... ml du suc végétal ... (à compléter)
onguents : sorte de pommade à base de résine et de corps gras, où les principes actifs sont dissous dans des corps gras, généralement des graisses animales (suif, lanoline)
à utiliser en usage externe, par friction. //// à compléter par une recette
Crème : Mélange onctueux, semi-liquide, produit naturellement par certaines plantes sous forme de latex, mais plus souvent préparé en diluant des principes actifs dans un substrat de glycérides. On étale les crèmes sur la peau et, par friction, elles pénètrent dans l'épiderme. ///manque recette
Pâte : C'est un mélange d'une consistance molle, préparé avec du sucre et de la gomme arabique. On y ajoute des principes actifs selon le but thérapeutique recherché.
] Les extraits
Extrait fluide : C'est un extrait où l'évaporation de la solution est arrêtée à un faible degré de concentration.
Extrait mou : L'évaporation de la solution, plus forte ici que dans l'extrait fluide, laisse comme résidu une sorte de pâte molle. Le café se sert parfois ainsi en Amérique du Sud.
Extrait : Solution qui recueille une partie des principes actifs de la plante soumise à traitement. D'abord, la plante est séchée ou réduite en poudre. On lave la drogue, ou sa poudre, avec un solvant (eau, alcool, éther) qui en retire les principes solubles. Ce procédé, qui s'appelle la lixiviation, est classiquement utilisé pour faire du café : on fait passer de la vapeur d'eau ou de l'eau bouillante au travers des graines moulues. Ensuite, on fait évaporer la solution obtenue jusqu'à la concentration désirée.
Intrait : C'est une variété d'extraits physiologiques végétaux. Pour le faire, on doit utiliser des plantes fraîches qu'on stabilise à la vapeur d'eau ou d'alcool et qu'on fait ensuite sécher sous vide. Ces plantes stabilisées conservent ainsi toutes leurs qualités. On leur fait ensuite subir le même traitement qu'aux drogues ordinaires : on les lave à l'eau ou à l'alcool et on soumet à évaporation la solution obtenue. L'extrait qui en résulte est appelé intrait ; il possède les qualités de la plante fraîche. C'est une préparation couramment utilisée pour la valériane, le marron d'Inde.
] Divers
Huile médicinale : Les fruits et les graines de nombreuses plantes donnent, lorsqu'on les presse, de l'huile végétale, qui n'est pas un corps gras. On peut y faire macérer des racines et des drogues séchées pour réaliser des huiles médicinales. Certaines sont utilisées en friction, d'autres sont absorbées par voie orale. (à ne pas confondre avec l'huile essentielle, les huiles infusées ou macérées )
huiles infusées - plus rapide que les huiles macérées, les plantes sont infusées au bain-marie pour éviter la chaleur directe qui risquerait de dénaturer l'huile.
Matériel nécessaire : plantes fraîches ou séchées, huile végétale, matériel pour un bain-marie méthode pratique :
mettez la moitié des plantes dans un récipient et couvrez entièrement d'huile.
Couvrez et mettez au bain-marie, laissez frémir doucement durant 2 heures.
filtrez et jetez les plantes : l'huile doit avoir changé de couleur en absorbant les composants de plantes.
faites de même avec le reste des plantes : à l'huile déjà infusée, ajoutez les plantes, laissez frémir 2 h
filtrez, transvasez dans des flacons opaques
remarque : si vous avez utilisé des plantes fraîches, parfois elles produisent un dépôt d'eau sous l'huile, jetez-le pour éviter d'abimer l'huile.
Hydrolat : Liquide qu'on obtient en faisant macérer des plantes fraîches ou sèches dans de l'eau, puis en distillant la solution.
exemple : L'eau de rose, ainsi préparée par distillation, est un hydrolat.
Hydrolé : Liquide qu'on obtient en faisant dissoudre dans de l'eau une substance médicamenteuse. C'est une solution. L'eau de fleurs d'oranger, préparée par dissolution dans de l'eau d'une essence tirée de ces fleurs, est un hydrolé et non un hydrolat.
Mixture : Mélange de liquides médicamenteux qui agissent en synergie, chacun renforçant l'action des autres. On mélange ainsi les plantes douées des mêmes propriétés pour en faire des « espèces » : les espèces antispasmodiques, par exemple, peuvent regrouper dans une même mixture de la valériane, de la fleur d'oranger, de l'achillée millefeuille.
Suc de la plante Suc est un liquide qu'on obtient par simple écoulement de la sève à l'extérieur du tronc, ou lorsqu'on presse les fruits, les feuilles ou la tige
Lait : Liquide obtenu lorsqu'on pile des graines oléagineuses dans de l'eau. Exemple : lait d'amandes.
Usage externe :
Injection : Introduction d'un liquide dans les cavités naturelles (oreilles, nez, vagin, etc.) soit directement, soit au moyen d'une seringue ou d'une canule. Le liquide injecté est généralement une infusion ou une décoction préalablement tiédie.
Lavement : Introduction d'un liquide dans l'intestin au moyen d'une canule rectale reliée à une poire à lavement. Il a le plus souvent un effet purgatif, parfois émollient ou astringent.
Lotion : Préparation liquide dont on lave rapidement l'épiderme aux endroits irrités. On l'applique avec de l'ouate. Il existe des lotions spéciales pour le cuir chevelu.
Shampooing : Préparation qu'on mélange à de l'eau pour laver les cheveux et le cuir chevelu. Certains shampooings sont antiseptiques et antiséborrhéiques. /// recette à compléter
Fumigation : Utilisation de vapeurs chargées des principes actifs de la plante. On peut ainsi faire bouillir des feuilles d'eucalyptus dans une pièce qu'on veut désinfecter. La fumée de certains végétaux qu'on brûle lentement comme de l'encens peut aussi servir aux fumigations : c'est le cas de la fumée de baies de genévrier.
inhalation : Variété de fumigation dans laquelle le malade hume directement les vapeurs thérapeutiques en plaçant sa tête au-dessus du récipient où l'extrait de plante aromatique se dissout dans de l'eau presque bouillante. On fait des inhalations pour dégager les sinus et les voies respiratoires supérieures.
Gargarisme : Préparation liquide dont on se rince la bouche, la gorge, le pharynx, les amygdales et les muqueuses. Il sert à désinfecter ou à calmer. Le gargarisme ne doit jamais être avalé.
cataplasme : préparation de la plante assez pâteuse pour être appliquée sur la peau dans un but thérapeutique. La plante peut être broyée ou hachée à chaud ou à froid ou mélangée à de la farine de lin pour obtenir la bonne consistance.
(cfr. aussi argile) Le classique cataplasme à la farine de lin se prépare avec de l'eau dans laquelle on délaye à froid de la farine de lin. On fait cuire doucement en remuant constamment pour obtenir la consistance voulue. Il doit servir de support aux substances qui seront déposées à la surface au moment de l'application. (Farine de moutarde, poudre de guimauve ...)
compresse : Application durable d'une gaze ou d'un linge sur la partie du corps à soigner. La gaze a préalablement été imbibée de la préparation qu'on veut employer.
Fomentation : Variété de compresse ou de cataplasme maintenue quelques minutes seulement sur la peau.
Enveloppement : cas particulier d'une compresse qui entoure tout un membre ou une partie du corps. On le fait avec une bande de gaze imprégnée de solution médicamenteuse.
Emplâtre : Plus adhérente que la crème, cette présentation semi-solide se façonne selon les contours de la partie du corps où elle est appliquée. L'emplâtre contient des graisses, de la résine, parfois de la cire. /// à compléter
Liniment : Mélange hétérogène, d'une consistance molle, contenant souvent de l'huile et de l'alcool. Pour soulager les rhumatismes, les douleurs musculaires et les traumatismes, on en frictionne localement la peau. /// à compléter et classer
bain, bain de siège ... : cfr argile, à compléter
] Propriétés de plantes médicinales
Voir le glossaire thérapeutique et la phytothérapie
] Affections courantes

Voir liste dans le glossaire des affections courantes
] Annexe : se procurer des plantes médicinales en France

En pharmacie ou en vente libre :
Les plantes médicinales ne peuvent (pouvaient) être vendues en vente libre, à l'exception de 148 certaines épices, plantes aromatiques, depuis le mois d'août 2008, car la liste ne comportait que 35 plantes auparavant. Ces plantes ne peuvent pas être vendues en mélange, mais doivent être présentées en vrac, sans indications thérapeutiques,non mélangées. Les plantes libérées étaient ainsi (par ordre alphabétique) : bardane, bouillon blanc, bourgeon de pin, bourrache, bruyère, camomille, chiendent, cynorrhodon, eucalyptus, frênes, gentiane, guimauve, hibiscus, houblon, lavande, lierre terrestre, matricaire, mauve, mélisse, menthe, menyanthe, olivier, oranger, ortie blanche, pariétaire, pensés sauvage, pétale de rose, queue de cerise, reine des près, feuille de ronce, sureau, tilleul, verveine, violette. Parmi ces plantes, seules 6 espèces pouvaient être mélangées entre elles dans une préparation commercialisée : - tilleul - verveine - camomille - menthe - oranger - cynorhodon - hibiscus.

] Bibliographie
Le Guide des Plantes Médicinales en Agrobiologie, 240 pages, 12 euros. Ce livre décrit l'ensemble des règles de base de l'analyse d'un sol à la mise en sac des plantes, en passant par la biofertilisation, les soins, les maladies, la récolte, le séchage...
Phytothérapie, guide illustré du bien-être Non Shaw ed. Koneman 1998 (titre original : An illustrated guide Herbalism) ; bien que le titre mentionne la phytothérapie, d'ailleurs il présente quelques dizaines de plantes, c'est un vrai guide pour faire ses préparations d'herboristerie soi-même, avec des plantes faciles à trouver.
La santé à la pharmacie du Bon Dieu Maria Treben Éditions Ennsthaler (Autriche).

mercredi 12 mai 2010

Tour de France des vins 1

La grande classe...
En biodynamie
Que des grands crus malgré l'appellation vin de pays... au prix "moyen" cru.
A conserver sans limite de durée.

Test: 

idée recette

Recette : Clafoutis métissé aux cerises de France, au lait de coco et zeste de citron vert


Recette Clafoutis métissé aux cerises de France, au lait de coco 
et zeste de citron vert Nombre de personnes : 6
Difficulté : 1
Cout :
Temps de cuisson : 45
Temps de préparation : 20
  La note des internautes :
 

Ingrédients pour la recette de Clafoutis métissé aux cerises de France, au lait de coco et zeste de citron vert :


300 g de cerises
100 g de farine
120 g de sucre en poudre
75 g de beurre
2 oeufs
20 cl de lait de coco
10 cl de lait
les zestes fins d'1/2 citron vert.

Préparation de la recette de Clafoutis métissé aux cerises de France, au lait de coco et zeste de citron vert :


Mettez votre four à chauffer à 210°C, th 7.Beurrez votre moule ou vos moules individuels.
Lavez, équeutez et dénoyautez vos cerises.
Dans un saladier, mélangez les oeufs, le beurre fondu, le lait, la crème de coco, la farine, le sucre et les zestes de citron. Fouettez pour obtenir un mélange homogène.
Répartissez vos cerises dans le fond du plat ou de vos ramequins et versez la pâte sur le dessus.
Enfournez et laissez cuire 45 min si vous utilisez un plat, et 25 min si vous utilisez des ramequins individuels.
Dégustez ce clafoutis froid ou tiède. 

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Idée travaux, récuprérez l'eau de pluie

lundi 10 mai 2010

samedi 8 mai 2010

idées Mobiles 1

Ah c'est bon d'avoir des précurseurs, attention, gros(?) green businesseurs, je teste et j'avise.

vendredi 7 mai 2010

Cueillette encore


Cueillette et préparation des plantes



Sommaire :

1) Les lieux de cueillette
Les sites où poussent les plantes médicinales ne sont pas forcément des lieux de cueillette appropriés si le sol est trop sec ou trop humide, s'il s'agit d'un cimetière, d'un précipice ou d'une falaise, d'un endroit dénué d'ombre ou bien encore d'un lieu pollué.

A contrario, si les plantes poussent sur un site propre et agréable, avec suffisamment de soleil et de vent, si l'hydrométrie est équilibrée et le sol fertile, le lieu convient à la cueillette.

Les herbes médicinales à potentialité froide se recherchent sur les versants nord de la montagne, dans les endroits très frais et ombragés ainsi que sur les sommets. Elles sont très efficaces contre les maladies dites "de nature chaude".

Les plantes à potentialité chaude se recherchent sur les versants sud, bien ensoleillés. Il est dit qu'elles combattent très efficacement les affections "de nature froide".

De la même façon, si les plantes à cueillir ont des couleurs vives, si leur saveur est goûteuse lorsqu'on les porte à la bouche, si leurs racines sont longues et s'enfoncent profondément dans le sol, si elles n'ont pas été attaquées par les insectes, le feu, le gel ou la grêle, elles seront très efficaces dans la lutte contre les maladies.


2) Les périodes de cueillette 
La bonne période de cueillette est celle où les plantes médicinales se sont développées jusqu'à pleine maturation de leur potentiel.

Les tiges sont sectionnées en période humide. Les racines sont arrachées à la fin de l'automne et au début du printemps. Les feuilles sont coupées en été et les fleurs, lorsqu'elles sont largement ouvertes. Les fruits sont récoltés en automne, lorsqu'ils sont mûrs. Les graines sont également ramassées à cette période de l'année. Les écorces sont retirées au début du printemps tandis que la résine ou gomme est extraite au milieu de cette saison.

Les plantes purgatives ("qui entraînent vers le bas") et dont la potentialité est celle de la terre et de l'eau, présentent la particularité d'être cueillies en période descendante (automne-hiver) tandis que les plantes émétiques ("qui attirent vers le haut") et dont la potentialité est celle du feu et de l'air, sont ramassées en période ascendante (printemps-été).

3) Les techniques de séchage
Après la cueillette, les simples sont mis à sécher selon des règles précises. En général, on les débarrasse des cailloux, de la terre et autres saletés qui les recouvrent et on les lave sur place avec de l'eau.

Une fois coupées, elles sont pressées et secouées avec des mains propres pour en extraire le jus, avant d'être rapidement mises à sécher. Les médicaments préparés de cette manière ne perdent pas la force de leur goût et de leur arôme et pourront garder ainsi toute leur efficacité contre les maladies.

Si on ne les secoue pas et qu'on les laisse sécher d'elles-mêmes, les plantes médicinales n'auront pas plus de saveur et de capacité que de simples herbes jaunies. D'ordinaire, les simples à potentialité froide, les oléagineux et ceux dont la nature change facilement doivent être mises à sécher dans un froid sec tandis que les médicaments à potentialité chaude seront séchés au soleil.

En aucun cas la manipulation ne doit être souillée, que ce soit par la salive ou des mains sales… Elle doit se faire dans une hygiène absolue.

4) La durée de vie des médicaments
Lorsque l'on parle de la fraîcheur des médicaments, cela signifie qu'ils ne doivent être vieux. Par exemple, tout végétal cueilli devient trop ancien au bout d'une année et perd son efficience.

On doit donc s'en débarrasser pour préparer de nouveaux médicaments Pour ce qui est des graines et fruits, il est nécessaire également de bien connaître leur aspect.

5) La détoxication
Lors de la cueillette des simples, les substances toxiques doivent être extraites au moment approprié, en prenant d'extrêmes précautions. Il peut être nécessaire d'ôter l'épiderme des racines, tiges ou autres parties de certaines plantes, leur moelle (parenchyme), ou bien encore les nœuds des branches… Cependant, tout cela nécessite de bien connaître la morphologie végétale.

Pour ce qui est des feuilles et des fleurs, il faut leur enlever les phyllomes et, pour les fruits, l'endocarpe et le noyau, même si celui-ci doit être conservé dans certains cas. L'épiderme, dégradé, souillé ou noirci sous l'effet du soleil et de la pluie, sera également retiré. D'autre part, une connaissance précise de ce qui constitue le latex, le parenchyme ou le noyau est également demandée.

Comme la détoxication immédiate est primordiale, ceux qui veulent apprendre ces opérations se réfèreront aux ouvrages fondamentaux de la médecine tibétaine qui concernent les préparations médicamenteuses.

D'innombrables variétés de plantes médicinales poussent sur le plateau du Tibet. Les cueillir selon les règles de l'art est très important pour assurer une qualité optimale aux médicaments.Avec tout ce que cela suppose de savoir sur le goût, le froid, la chaleur, les racines, les feuilles, les tiges, les fleurs, les fruits etc., l'étude de la cueillette ne peut être menée superficiellement.

D'autre part, la pratique et l'expérience restent primordiales pour adapter le savoir académique aux circonstances locales, car le moment de la cueillette peut être avancé ou retardé selon l'altitude du site, sa pluviosité ou son microclimat.